L’utilisation abusive et non contrôlée des intrants chimiques de synthèse sont des pratiques agricoles qui dégradent les sols. Cette dégradation va au-delà pour toucher de proche en proche l’homme et la femme concernés de quelques façons par l’activité agricole. De même, les changements climatiques vulnérabilisent les cultures et les moyens d’existence. Tout ce ci est valable pour le Cameroun en général et pour la région de l’Ouest y compris le département de la Menoua en particulier.
Désormais, il faudrait renforcer la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique. En préservant l’environnement, ce renforcement devrait se faire avec l’amélioration de la santé des producteurs et des consommateurs tout en augmentant la productivité.
Au-devant de cette situation, le Groupement d’Appui pour le Développement Durable (GADD) travaille depuis de nombreuses années pour la promotion de l’agriculture biologique et l’agroécologie dans le département de la Menoua à travers le projet de développement des chaînes de valeurs biologiques (ProCVBIO).
Après les phases un et deux, ledit projet est aujourd’hui dans sa troisième phase
Lancé en 2018 après le séminaire de sensibilisation sur l’agriculture biologique du 2 au 3 août 2016, le ProCVBIO dans sa phase 1, visait à vulgariser les pratiques agricoles biologiques et agroécologiques auprès des producteurs-rices, tout en développant les opportunités de commercialisation des produits issus des exploitations. Le ProCVBIO 1 a permis de faire quelques avancées dans le domaine, à savoir : la conversion de plus de 200 producteurs-rices en Agriculture biologique, la mise sur pied du Système participatif de garantie (SPG) pour garantir la qualité biologique des produits, le développement des circuits courts de commercialisation (marché périodique, boutique Bio Etso Mbong) et la collecte, multiplication et diffusion des semences ancestrales.
Dans sa phase 2, le ProCVBIO est orienté autour de la consolidation et de la pérennisation des acquis de la phase 1 avec comme résultats pertinents
- la professionnalisation de l’activité de production biologique à travers l’initiation des producteur·ices à l’agriculture contractuelle,
- La spécialisation de certains producteur·ices dans la production d’intrants biologiques
- Le développement des nouveaux circuits et canaux de commercialisation (facebook, whatsapp,)
- La mise en place de la toute première coopérative des opérateur·ices biologiques de la Menoua (COBIOME CoopCA) pour assurer l’autonomisation des producteur·ices dans la chaine de valeur de production biologique
La nouvelle phase de ce projet s’inscrit dans la continuité de la consolidation des acquis de la phase 2 (professionnalisation de l’activité de production biologique et autonomisation des producteur·ices) avec un accent particulier sur les changements climatiques. Face aux défis que pose le climat, le GADD entend renforcer davantage les producteur·ices qu’il encadre dans les stratégies d’adaptation et d’atténuation des effets des changement climatiques. De plus, afin de renforcer l’impact de l’agriculture biologique auprès des acteur·ices et décideurs politiques, un accent sera mis sur le plaidoyer et la mise en réseau des acteur·ices de la chaine de valeur biologique.